Guerre de territoire et territoire en guerre [Bradounet]

Le vent en s'engouffrant dans ta capuche, soulevait ton épaisse chevelure blonde, faisant ondoyer tes boucles et soulevant ton épaisse cape malgré son poids. La tempête approchait. Malgré les épaisses frondaisons des arbres, le vent trouvait son chemin jusqu'à toi. Tu rabattis les pans de ta cape vers toi en grognant. Pourtant tu relevas la tête et huma l'air avant d'accélérer le pas. Le temps tournait, il valait mieux que tu ne traines pas.

Aussi hâtas-tu ton pas entre les épais arbres de la zone hostile. Tout était trop calme ou plutôt tu percevais des sons lointains qui n'avaient rien de normal. On aurait dit que la nature avait laissé sa place à un sentier de guerre. Certes la zone hostile n'avait jamais été réputé pour être tranquille mais là, il y régnait une ambiance malsaine qui te hérissait le poil. A moins que ce ne fut ton état actuel qui te rendait plus sensible et inquiète...

D'instinct ta main se posa sur ton ventre déjà bien arrondi. Ton regard suivit ton mouvement et tu murmuras tout bas à ton enfant à naitre des mots rassurants avant de relever les yeux, humant une nouvelle fois l'air alors que le vent changeait brusquement de sens, manquant de te faire tomber sous la force de la bourrasque qui s' évanouit aussi vite qu'elle s'était levée. L'été touchait à sa fin et les températures avaient baissé sans pour autant être encore négatives. Néanmoins, trouver un abri ne serait pas un luxe mais il serait bien que tu chasses un peu avant cela.

Quelques heures plus tard, tu trouvas une clairière qui ressemblait plus à une trouée qu'autre chose. En chemin tu étais parvenu à tuer trois oiseaux dans les cimes et tu avais installé un petit bivouac alors que l'après midi glissait lentement. Il restait encore quatre à cinq heures de jours mais il te fallait faire une pause. Tu avais essayer d'avancer discrètement mais tes pieds te faisaient mal et la fatigue gagnait du terrain. L'allée avait été un jeu d'enfant en comparaison de ce retour mais d'un autre côté tu ne revenais pas seule et tu ne revenais pas de gaité de coeur.

En effet il t'avais fallu laisser Anaël derrière pour affronter seule le retour. Tu avais reçu un peu d'aide mais les tensions avaient été si forte que tu avais renvoyé l'hybride t'assistant, lui assurant que tu t'en sortirais comme un charme. Après tout tu avais assez de volonté pour quatre alors c'était pas la traversé du territoire hostile en étant enceinte qui allait te faire peur ! Un sourire étira tes lèvres quand un craquement attira ton attention.

Aussitôt ta main se porta à la garde de ton poignard de chasse et le silence se fit, seulement rompu par les craquements du bois humide face aux flammes. Tu te levas d'un mouvement quelque peu laborieux mais cela ne t'empêcha pas de dégainer ton arme, méfiante, attendant de capter un son ou une voix. Cela semblait venir de loin mais peut être te trompais-tu. L'odeur des oiseaux en train de cuir avait-elle attiré quelque animal ?

"Il y a quelqu'un ?"

Fut ta seule demande à laquelle tu ajoutas, comme pour légitimer ta présence en une telle terre :

"Chéri, c'est toi ?"

En effet, tu pouvais tomber sur n'importe qui ici. Il valait mieux pour toi que tu te fasse passer pour une humaine et ton accoutrement le laissait passer. De plus s'il s'agissait d'un homme ou d'un hybride, le fait que tu soulève la possibilité que tu n'étais pas seule pouvait rentre l'inconnu plus méfiant et moins agressif car il avait le risque de tomber sur plus fort que lui. Aussi te montras-tu inquiète et hésitant, humant discrètement l'air pour repérer l'intrus, attendant de voir la suite.

Inspiré à plein poumons… Seul… Ou presque, le jappement du chien se dandinant prés de Bradley lui rappelant sa présence à ses côtés. Mais que faisait cet homme seul perdu en cette fraiche matinée dans cette région sauvage ?... Surtout que cet homme n’était pas n’importe qui, le chevalier général en chef Bradley Valdsteim, la personne la plus haut gradé de l’armée, tenant ses ordres que de la reine Hedda en personne. La réponse était simple, il fuyait un temps ses responsabilités, prenant une pause dans cette région qu’il savait entièrement quadriller par les troupes détacher de la capital, dans le but d’en faire la zone la plus sur possible pour les bourgeois et nobliaux qui s’adonnait à une pseudo chasse en ses lieux, encadré et parfaitement sécurisé, au point que même lui pouvait se permettre de se promener un moment seul. Et le général comptait bien en profiter à loisir, portant une tenue de chasse composé d’une armure légère de cuir au ton brun se mélangeant à merveille avec le camouflage constituant le reste de sa tenue, il voulait chasse un gibier plus classique accompagner de son animal de compagnie le plus fidèle et que l’humain aimait le plus.

Rapidement, l’homme trouva ses premières proies, commençant par un lapin qu’il réussit à avoir d’un trais de son arbalète, récupérant tranquillement sa prise avec un sourire, flattant au passage la tête du chien a ses côtés d’une caresse avant de continuer son chemin… La seconde prise pris la forme d’un oiseau, que le chien ramena a son maitre, remuant la queue de plaisir en revenant vers Bradley… Relâchant son attitude et prenant une démarche plus tranquille pour aller recupéré sa prise, voulant changer d’endroit avant de traquer une autre proie… Mais une odeur de feu de bois attira l’attention de l’humain, piquant sa curiosité au vif… Quand un bruit de craquement sonore retentis, faisant immédiatement baisser la tête au chasseur, remarquant qu’il venait de marcher sur un tas de bois mort qui fit retentir ce véritable vacarme dans le silence de cette forêt. Tiquant en claquant de la langue, restant une seconde sans bouger avant de se décidé à avancer de nouveau… Jusqu’à ce qu’une voie se fasse entendre… Une voie féminine… Posant la question la plus basique au monde… Mais à laquelle personne ne répondrait… Armant son arbalète, se dirigeant vers la direction d’où venait le bruit aussi discrètement que possible en marchant d’une façon oblique, pour ne pas arriver directement d’où il avait émis le bruit.

Rapidement, une seconde tirade retentis, plus personnel… Chéris ?... La voix n’était pas seul… Et peut-être était-ce une des dames accompagnant son marie pour la chasse ?... Méfiant mais emplis de doute, Bradley soupira, avançant ver la clairière d’où venait l’odeur de feux de bois, commençant à distinguer le craquement caractéristique  du bois se consumant… Dévoilant sa présence sans ce démordre de sa posture défensive, son arbalète pointé vers la femme encapuchonné qu’il apercevait enfin, armé de son couteau de chasse, dans une attitude défensive et plutôt expérimenté d’un prime abord… Mais impossible de savoir si c’était une humaine… ou une hybride… Prenant la parole alors que le chien restait derrière lui, semblant ne pas comprendre pourquoi son maitre délaissait les petits animaux qu’il chassait habituellement :

- Désolé de ne pas y mettre les formes… Mais êtes-vous humaine ?

Restant droit,  les yeux rivés sur la personne en face de lui alors que sa respiration s’accélérait en même temps que son rythme cardiaque, jetant des coups d’œil aux alentour pour voir si ce ‘’chéris’’ n’arrivait pas pour le prendre en traitre… Reprenant la parole.

- L’idéal serait d’enlever cette capuche… Lentement…  de préférence…

Une certaine tension se faisait sentir, alors que l’officier se concentrais sur son environnement sans perdre de vus celle qui est en face de lui…

Code fait par Littleelda

L'odeur du chien te vint en premier, puis celle de l'homme qui l'accompagnait avant même qu'il ne daigne quitter le sous bois pour se présenter à toi. Un frisson couru sur ton échine et ta main affermit la prise du poignard quand il apparut, son arme braqué sur toi et sa voix grave ne se donnant même pas la peine de te saluer alors qu'il te menaçait ouvertement. Ton regard s'assombrit et imperceptiblement tu pris appui pour esquiver une potentielle attaque avant même que ta réponse ne se fasse dans ton esprit.

Reste calme. Tranquille.

"Baissez votre arme. Je n'apprécie guère les menaces ouvertes mon seigneur."

Il était dangereux mais tu te faisais violence pour garder un ton calme et hésitant. Tu avais baisser un peu ton arme et obtempéra lentement pour ôter ta capuche, ne dévoilant qu'une toison blonde épaisse où se dissimulait tes oreilles rondes. Cherchait-il à deviner si tu n'étais pas une hybride ? Il aurait fallu qu'il voit tes mains aux ongles semblables à des griffes ou ta queue pour cela. Mais les uns et les autres étaient bien à l'abri sous des vêtements censé te tenir chaud.

Un bourrasque brusque se leva, soulevant ton épaisse cape, dévoilant ton ventre distendu sous ta tunique et tes protections de cuir typique des chasseurs humains, présent de ton aimé avant ton départ. Tu ramenas d'une main les pans de ton vêtement contre toi en lançant à l'intention de l'homme.

"Satisfait ?"

Un coup de pieds de ton petit t'arracha ton attention qui se détourna de l'homme pour se porter sur l'origine du coup, ta main allant caresser le points sensible et tu repris place auprès du feu comme si tu n'avais rien à craindre d'un homme, rengainant ton arme. Néanmoins tu portai sur lui un regard suspicieux digne d'une paysanne méfiante.

"Vous comptez faire le piquet longtemps ? Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?"

tu pris un morceau de bois et raviva le feu avant de le jeter dedans, observant ton repas qui cuisait. Puis tes yeux glissèrent sur le chien au côté de l'homme avant de revenir sur ce dernier. Un chasseur ? Cela semblait probable mais comme tu l'avais souligner plus tôt, sa tenue était trop belle pour un chasseur ordinaire. A force de fréquenter Anaël, tu avais compris que seuls les nobles pouvaient se permettre se genre de petite fantaisie vestimentaire, là où toi tu te contentais de tissus chaud et peu chère, lui alliait élégance et praticité. Tes yeux se portèrent sur son visage, le détaillant ouvertement pour souligner ta méfiance malgré que tu eus poser ton arme à porté de main.
On est jamais trop prudent avec les humains...

Et voilà… dans quelle situation t’es-tu mis ? Une putin de prise de tête et de monté de stress alors que tous ce que tu voulais, c’était te vide la tête… Les nerfs à vif, tu observes les alentours, essayant de perdre de vue la femme le moins de temps possible alors que tu cherches des yeux le ‘’chéris’’… Jusqu’à ce que ton attention soit happée par la réponse cinglante… Qui apprécierait une menace aussi ouverte ?... Une question bien idiote qui te passe par la cervelle, personne évidement, tu comprends donc sa flagrante mauvaise humeur malgré la politesse qui en ressort, te faisant te sentir bien malpolis et cavalier sur ce coups… Mais qu’importe, à la guerre comme à la guerre disait t ont et la fin justifiait les moyens, ta précieuse sécurité se faisait parfois au détriment de la manière. Tu ressers tes mains gantées sur le bois de ton arme, réagissant au mouvement de la femme qui obtempérait à ta demande… Dévoilant une… comment la décrire… Broussaille capillaire ?... Bref, elle t’avait dévoilée sa tignasse, dépourvue de trace d’oreille non humaine, te faisant souffler…

Quand une bourrasque plus forte que les autre surgis, soulevant l’épaisse et simple étoffe lui servant de cape voyage, te dévoilant ce qu’elle cachait, complétant à tes yeux le tableau d’une chasseuse ou traqueuse humaine typique avec sa tunique et ses protections… Mais un détail t’interpelle… Si tu peux considérer un ventre aussi rond et distendu comme un détail… Sans perdre de temps, la blonde remis en place sa cape, coupant court à tes observations d’une autre remarque cinglante, te ramenant à la réalité… Oui… Tu étais satisfait car tu te sentais rassuré maintenant… Enfin, plus qu’il n’y a quelques minutes. Tu adoucis tes trais, esquissant même un petit sourire de gêne en baissant lentement ton arme au niveau de la taille, la gardant tout de même en main, prête à la reprendre en joue au moindre geste suspect, mais tu ne la dirigeais plus sur elle alors que lui répondait enfin.

- Veuillez m’excusez… Je vous avoue avoir une réaction un peu… Brusque…

D’un coup, l’attention de la femme se détournas de toi, semblant porter son attention sur son ventre, qu’elle vient caresser comme pour te le prouver... Avant de la voir reprendre sa place près du feu, perdant une grande partie de cette aura agressive qu’elle avait eu jusqu’à lors, allant même jusqu’à rengainer son arme… Mais ses yeux ne te lâchaient pas… Te prouvant qu’elle se méfiait encore de toi… Et comment pourrais-tu lui en vouloir ? Après tous, tu la tenais en joue à peine quelques minutes plus tôt… Mais une nouvelle réplique de la femme t’empêche de laisser ton esprit vagabonder et c’est avec un petit gloussement que tu lui réponds, hésitant un instant a lui donné ton vrais nom en commençant à t’approcher du feu…

- Je me nome Bradley et vous avez raison, je manque de manière à rester ainsi, mais on n’est jamais trop prudent dans cette région.  Surtout avec la raison de ma présence ici…

Tu t’approches, prenant une pause dans ta diction pour venir t’assoir en face de la femme, gardant une distance correcte avec elle, surtout que le feu vous sépare, ton arme posé sur tes genoux… Plus réellement entre tes mains… Mais loin d’être hors d’atteinte… Et tu reprends la parole, voulant répondre aux questions de la femme méfiante te dévisagent, ravivant le feu qui maintenant te léchait le visage de sa chaleur.

- Une grande chasse est en cour dans le coin,  énormément de soldat patrouille et organise des battues pour rabattre le gibier vers les chasseurs, principalement des nobles…

Tu marques une petite pause, libérant une de tes mains pour aller lentement vers ta hanche, allant te saisir d’une gourde de cuir souple mais solide, venant ensuite présenter le bouchon à ta bouche pour le saisir entre tes dents, débouchant le récipient avec un bruit de bouchon caractéristique, laissant le fumet de vin épicé sucré au miel de l'hypocras t’envahir les narines… Avant d’en boire plusieurs gorgé, appréciant le mélange d’épice et de vin de qualité moyenne du breuvage, venant repousser ensuite le bouchon dans le goulot. Ceci fait, tu lèves légèrement la gourde, proposant d’un geste simple à la femme d’en boire elle aussi, lui lançant d’un geste si elle accepte e reprenant la parole.

- Je fais d’ailleurs partis des soldats déployer ici pour surveiller et encadrer cette chasse, je voulais simplement profiter un peu de mon temps libre quand je suis tombé sur vous… Je vous avoue que j’ai été discourtois par sécurité, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber ici…

Le pire, c’est que tu ne mens pas une seul seconde, tu ne fais que donner la situation sans préciser ton rôles… Tu laisses ensuite une poignée de seconde s’écouler avant de poser à ton tour une question.

- Et vous ?... Je suis plutôt curieux de savoir ce que fait une femme dans votre… Condition ici…

Code fait par Littleelda

Enfin, il baissait son arme. Il la gardait en main mais sa posture était moins tendu. Tu l'observais alors qu'il prenais la parole, s'excusant de son comportement.

"Je ne le vous fais pas dire."

Tu n'avais qu'un couteau de chasse, ton arc étant posé près de ton sac de voyage mais s'il pensait ne rien craindre de ton arme, cela t'arrangeait. Autant garder pour toi le fait que tu savais lancer ton couteau avec efficacité. Le ferais-tu cependant ? Seulement si la situation l'exigeait. Ton ton à son égard n'était ni accusateur, ni amusé, il était neutre, exposant le fait sans y faire un reproche. N'étais-tu pas toi-même armée et passablement dangereuse ? Il avait l'atout d'une arme à distance, certes mais l'inconvénient de l’arbalète est sa lenteur à recharger et, par extension, sa cadence de tir. S'il loupait son premier jet, il n'aurait pas le droit à une seconde chance, aussi grosse que tu fus. Cette idée te rassura alors qu'il se rapprochait de toi.

Ton intérêt revint sur lui quand il reprit la parole. 'La raison' de sa présence ici ? Quelle était-elle donc ? Il vint prendre place face à toi, de l'autre côté du feu. Cela t'allait. Tout comme toi, il gardait son arme à portée. Bien. La proximité l'avantageait avec son arme mais cela te permettait d'être d'autant plus efficace en cas d'action rapide. Il ignorait ta nature et cela te donnait un avantage. Tu posas les yeux sur l'animal près de lui. Était-il dangereux ? Tu ôtas tes repas du feu. De la viande fraichement chassé et vidé. Tu posas les yeux sur l'homme et lui en tendis un alors qu'il parlait toujours, l'invitant à se joindre à ton repas.

Tu gardais un visage neutre malgré les nouvelles peu engageantes qu'ils t'apportaient. Ainsi il y avait une grande battue ? Cela n'était pas bon. Il allait falloir que tu redouble de prudence. Ce serait sans doute ton dernier feu et il allait falloir que tu hâtes le pas vers Hybii.
Néanmoins tu te concentrais sur tout ce qu'il te disais, prenant note qu'ils y avait des soldats mais aussi des nobles. L'homme était-il un noble ? Il était plutôt bien habillé, sans doute trop pour être simple soldat. Pourtant ses derniers propos démentirent tes pensées alors que tu rattrapais sa bouteille pour en humer le contenue. Du vin aux épices. Un sourire étira tes lèvres et tu bus une gorgée avant de la lui rendre en exécutant un lancé comme le sien.

"En effet."

On ne sait jamais sur qui on peut tomber, il ne pouvait pas dire mieux. Ils étaient en train de chasser en terrain hostile après une relance du conflit. Cela n'avait rien de logique. Tu eus un haussement d'épaules, un sourire aux lèvres et mangea ton repas, le laissant poursuivre et s'interroger sur toi. Tu pris le temps de finir ta bouchée, lançant un petit bout au chien avant de reporter tes prunelles grises teinté d'ambre sur le soldat.

"Je chasse. Même grosse, il faut manger et mon mari n'est pas le meilleur chasseur de nous deux. Nous vivons en retrait et nous ne pouvons compter que sur nous-même. J'ignorais qu'une chasse avait lieu. Nous vivons pas mal en autarcie . Contrairement aux nobles, on ne peut pas se reposer sur des soldats pour nous aider. Je ne m'en plains pas, j'ai déjà du mal à me reposer sur mon mari, alors sur un inconnu...."

Tu avais eu un sourire léger, haussant les épaules, l'air de rien comme si tu tenais plus à faire la conversation qu'autre chose. Cependant tu t'interrogeais sur un tel rassemblement qui, aux dires du soldat, semblaient ne pas être qu'une petite chasse ridicule. Tu bougeas un peu pour soulager ton dos et continuas :

"D'ailleurs que chassez-vous ? Cela m'étonne que des nobles ait eu le courage de quitter leur nid douillet pour venir crapahuter ici et surtout qu'ils arrivent à y rester malgré l'absence de confort. Vos proies doivent vraiment être uniques non ?"

Tu disais cela d'un ton à la fois amusé et légèrement moqueur, taquinant les employeurs de ce soldat histoire à l'amener à en savoir plus sur la dite chasse, reprenant ton repas, l'air de rien.

Quelle drôle de situation… Cela fait bien longtemps que tu ne t’es pas retrouvé à partager un feu de camps comme ça, avec un parfait inconnu… Ou plutôt une parfaite inconnue… Tu remarques d’ailleurs que, contrairement à toi, elle ne s’est pas présentée… Bas… Ce n’est pas très grave après tous, tu te contentes de te référé a elle sous le surnom ‘’tignasse’’… Dans ton esprit tous du moins…  Tu ne vas pas le lui sortir à haute voix… Mais ce petit sobriquet te fait tous de même sourire… Tu acceptes la nourriture qu’elle te tend, remerciant poliment qu’elle partage ainsi les résultats de sa chasse… Et tu manges… Cela te rend quelque peu nostalgique… Combien d’années se sont écoulée depuis la dernière fois que tu avais simplement mangé une nourriture aussi simple ?... Une viande sans assaisonnement… San préparation particulière… Juste vidé et cuite au plus simple sur un feu de camps… Entourée par la nature… Et la femme en face de toi, que tu ne quittes pas des yeux alors que tu apprécies ce moment y semblais tellement à sa place… Tu sentais dans son regard qu’elle ne te faisait pas confiance… Tous comme toi d’ailleurs, tu ne lui fait pas complétement confiance… Tu gardes ton arme prête à servir sur tes genoux… D’un geste, tu la vois jette un morceau de viande a ton chien… Qui te regarda d’un air implorant… Tu souris face à l’animal parfaitement dressé, imitant la chasseresse en laissant la fin de ton morceau de viande a l’animal, le jetant à peu près au même endroit que celui de tignasse… Tu lui donne ensuite un ordre… Ou plutôt une autorisation… D’un simple ‘’mange’’ tu lui donne le droit de manger, ce que l’animal fit avec entrain, se jetant littéralement sur les morceaux de viandes pour les dévoré avec envie. Tu reportes ensuite toute ton attention sur la femme, qui venait de reprendre la parole maintenant son repas fini.

Elle chasse ?... Dans son état ?... Un léger haussement de sourcil vient trahir une petit surprise chez toi, cette femme était admirable, chasser dans son état… Dans tes souvenirs, la plupart des femmes que tu avais connues avec un ventre aussi rond n’était plus vraiment capable d’être aussi endurante, leur enfant leur pompant littéralement leur énergie… Mais de la a chasser seul en forêt… Surement sur plusieurs jours… Voilà maintenant que tu te demandais ce qu’elle serait capable de faire sans cette contrainte… Vivre seul… Enfin en couple, coupé du monde… Cela doit avoir de bon côté mais… N’a-t-elle pas une famille ?... Des frères et sœurs ?... Non, tu n’as pas à poser la question, même si cela t’intrigue, tu n’es pas bien placer pour te montrer aussi curieux, aussi laisse tu celas simplement dans un coin de ta tête… Mais la suite te fit discrètement échapper un rire… Pas confiance ? Même en son mari ?... Etrange… Tu étais persuadé que quelqu’un comme elle pourrait choisir librement son compagnon… Et par extension, serait une personne digne de confiance… Mais même cette personne ne l’avait pas entièrement… Vraiment, tu trouvais cette femme de plus en plus intéressante, surtout que tignasse venait de te le dire sur un ton amusé, haussant les épaules avant de légèrement bouger, te faisant imperceptiblement te raidir… Tu avais beau l’apprécier, rien en te disais que cette chasseresse resterait calme et amicale… Mais elle ne fit que se délasser les épaules, te permettant de relâcher la pression… Mais avant même que tu ne puisses lui répondre, tignasse repris la parole, son ton amusé et taquin te fit perdre de ta superbe… Et pour la première fois, tes yeux se baissèrent jusqu’à ses pieds… Restant sur eux un instant a les fixer alors que ton air se renfrognait… Il est vrai que la plupart des nobles ne mettrait jamais un pied dans cette forêt, cela pouvait paraitre étrange qu’ils y soient en aussi grand nombre… Unique… C’est bien le terme… Enfin… Tu laisses quelque seconde passer, jetant comme un froid avant de remonter les yeux vers ceux de tignasse, tu décides d’être honnête et de lui dire la vérité a ce sujet… De toute façon, cela n’avait rien de secret…

- Je pense que j’ai eu un petit abus de langage en employant le terme chasse… Au vue des proies, le terme traque serait plus approprié…

Tu marques une petite pause, reprenant la parole avant que tignasse ne puisse réellement réagir ou prendre la parole.

- Les proies sont en fait des hybrides, principalement des spécimens impropres à la vente, souvent dangereux… Ils ont êtes amoindris et drogué pour cette… Mascarade… Histoire de servir de proie pas trop dangereuse pour cette traque.

Tu te tais une minute,  faisant une grimace alors que tu repense à cette connerie sans nom. Pourquoi s’embête t ont autan, alors qu’il suffirait simplement de les abattre pour s’en débarrasser ? Mais malgré ta position, tu ne pouvais pas en décider… Tu reprends la parole ensuite, d’un ton plus inquiet.

- D’ailleurs, vous n’avez croisé personne d’autre ? Votre mari aussi ?... Vus ce qui ce passe ce n’est pas vraiment le moment de trainer dans le coin… Certain noble sont un peu… Nerveux… Et nous avons toutes les peines du monde à les empêcher de tirer sur tous ce qui bouge…

Tu te tais après cette question, commençant à te demander combien de temps le mari de tignasse allait la laisser seul ici…

Code fait par Littleelda

Le chien est fidèle à son maitre. Il ne s'était pas jeté sur la nourriture que tu lui avais donné. Voilà là une créature dévouée à son propriétaire, tu trouvais que c'était à la fois beau et triste. Se fier pleinement à une personne au point de ne pas manger pour elle, se limiter pour autrui par excès de confiance envers elle. Tu trouvais ça passablement dangereux pour son bien être propre. C'est comme remettre sa vie entre les mains d'une autre personne.

Ton regard était resté un peu sur lui avant de remonter sur l'homme qui le tenait à sa coupe. Méritait-il le respect de cet animal ? Les chiens étaient connus pour être fidèles, parfois à tort vis à vis des hommes. Tu ne les avais jamais jugé réellement malin dans leur choix de maitre. Trop de besoin d'amour au point d'en oublier parfois leur propre amour propre et leur liberté. Mais bon, si cela leur convenait, qu'avais-tu à y redire.

L'homme n'était clairement pas à l'aise, ça se voyait, se tendant quand tu bougeais, gardant les yeux sur toi mais dur de lui en faire le reproche quant toi-même, tu étais sur tes gardes.Tu l'écoutas cependant reprendre la parole et la suite des événements ne t'informas que rien de bon n'allait suivre. Ton regard s'assombrit laissant clairement montrer que tu cachais tes sentiments, à lui de l’interpréter dans un premier comme de la peur, du dégout ou quoique ce fut d'autre. Tu l'écoutais, l'observant lui et ses mimiques, attentive, te crispant un peu en te redressant. Le soldat ne semble pas apprécier non plus l’événement mais peut être grimace-t-il pour autre chose, aussi ne t'avances-tu pas sur ce point et le laisses-tu finir.

Ton regard parcourut les alentours au sous entendus que les humains n'étaient passablement pas tenable avant qu'il ne revienne sur le soldat et que tu hausses un sourcil interrogateur.

"Et en sachant cela, vous vous éloignez seul ou presque ? C'est pas très prudent dites-moi..."

Tu essayes d'alléger un peu le ton de la conversation avant de reprendre, remuant encore un peu pour te soulager et rapprocher par inadvertance ta main de ton poignard, n'est-on jamais assez prudent, reprenant.

"Non, nous sommes plutôt discret. Nous avançons discrètement car la nature n'est pas douce par ici, vaut mieux être prudent, surtout dans mon état. Mon compagnon a pris pas mal d'avance et ne devrait pas tarder à revenir donc je verrais ce qu'il me dira à son retour. Pour ma part j'avance doucement et je chasse à mon rythme, c'est à dire bien trop lentement à mon goût."

Tu grimaças à ton tour en posant une main sur ton ventre, transformant ta mimique faussement agacé en un léger sourire puis tu reportas ton intérêt sur l'homme.

"Merci de me prévenir, je vais redoubler de prudence. Je ne tiens pas à finir empaler par un noble en manque de sensation forte même si je pense que ce sont eux qui risquent d'avoir le plus d'ennuis au vue de la situation actuelle avec les rebelles hybrides. A ce qu'on dit, la guerre est déclarée ou un truc du genre..."

Tu soupiras et ajoutas :

"Ça va encore faire couler du sang toute cette histoire."