Venceslas Lune - Esclave Humain

Signes distinctifs
Comme la plupart des esclaves d'origine humaine, il porte autours de son cou un collier de lanières tressées rouge. Ses yeux sont également anormalement ambrés.

Santé générale
Venceslas est d'une bonne constitution, globalement. Il n'est que rarement inquiété des petites maladies et n'a jamais attrapé de grosse. S'il a quelque fois de légères douleurs aux genoux, s'il est bien moins endurant que la moyenne des gens, il n'est cependant rarement fatigué et souvent très vif.

Physique
Venceslas est un homme qui ne ressemble pas tant que ça à un homme. Son absence presque totale de virilité l'a toujours beaucoup ennuyé et même aujourd'hui, alors qu'il vogue dans la trentaine, il possède toujours des allures d'adolescent fatigué - ce à quoi s'ajoute ses quelques nouvelles rides.
D'une taille modeste ne dépassant pas les 168cm en action, Venceslas n'a pas la carrure d'un sportif à première vu. Il ne l'a même pas du tout et son corps témoigne d'une morphologie généreuse qui n'est pas pour déplaire dans cette société où le surpoids est vu comme un signe de bonne santé. Mais ne vous y trompez guère, Venceslas reste un homme plutôt en forme, à l'intérieur. S'il est gras, il est également sportif, cachant ses muscles secs et entretenu par de l'exercice de survie - et non, pas de gonflette - sous ses quelques kilos en trop.
Venceslas est un rouquin, ses cheveux oranges foncés tombent de chaque côté de son front et sont coupés courts à l'arrière de son crâne, comme si on l'eut fait avec un bol. Ses yeux sont tombants, fatigués et ils arborent une jolie couleur ambré, seul vestige de ses origines pas tout à fait humaine.
Des tâches de rousseurs marbre son corps, accentuant un peu plus cet air de jeune prépubère ou de femme. S'il n'y a rien, cependant, de dégradant à l'idée d'en être une, cela reste source de complexe pour notre garçon-... Hm. Notre homme.

D'ordinaire vêtu de tenues noires, de pourpoint fin et de doublet en cuir, munie d'une épée ou d'une rapière aiguisée, il ne porte plus aujourd'hui que les vêtements que les hybrides lui ont refilé.

Caractère
La première chose que l'on pourrait dire de Venceslas est qu'il s'agit d'un être néfaste et sans conteste terriblement malsain. N'ayant jamais réellement put être anobli, la sphère de haut-sang le voit comme ce qu'il est : un simple bâtard. Et c'est bien cette bâtardise qui le poursuivit toute sa vie et le rendit aussi... Instable.

Mais commençons par le plus simple. Venceslas est un être émotif, originellement, trop sensible. Il se laisse rapidement dépassé par ce qu'il ressent et n'a strictement aucun contrôle dessus. Il réagit, de ce fait, bien trop souvent comme un enfant trop gâté lorsque la frustration ou la colère l'empêche de raisonner. Et pourtant ! Ce n'est pas l'intelligence qui lui manque puisqu'il s'agit d'une qualité essentielle pour s'en sortir lorsque l'on est qu'un demi-sang. Malin, il est aussi habile de ses pensées qu'il ne l'est de la langue et il manie le verbe avec une certaine agilité bien que sa trop grande sensibilité le rende incapable d'être un parfait manipulateur.

Venceslas est un homme plein de rancœur et de souffrance. Une très mauvaise capacité de résilience la rendu trop accroché à la vengeance et, guidé par une vindicte colère, il peut se montrer horriblement cruel. S'il fut, jadis, un jeune homme plein d'empathie, cette dernière s'est laissée teintée d'amertume et d'envie car jaloux, il l'est jusqu'à la moelle. C'est d'ailleurs pour cela qu'il se venge bien souvent sur des êtres incapables de lui répondre - les hybrides. C'est qu'il se sent facilement inférieur à autrui et sent bien la limite de sa propre naissance. Quoi qu'il fasse, il n'est pas assez bien et il n'y a pas de pire douleur que d'être ainsi dominé par ses pairs. C'est d'ailleurs pour cela qu'il tient temps à soumettre ceux qui l'entoure.
Venceslas a besoin d'être en haut, au dessus et de ne recevoir d'ordre de personne.

Il aurait put être un ami fidèle et protecteur s'il n'était pas simplement continuellement seul.

D'une nature pugnace, il ne s'avoue que rarement vaincu et si sa trop grande gueule lui attire des ennuis, il n'en démord pas et préfèrera toujours s'enfoncer dans sa connerie plutôt que d'avoir à se taire.
Venceslas ne se soumet pas, jamais.
Il peut être un bon vivant, un homme plein de charisme, dans ses bons jours. Il ne fut pas rare de le voir séduire plus d'une minette lors des réceptions, pas rare de le voir clairement s'exprimer, être d'une limpide clarté et d'une très belle stature. Mais ces jours sont à présent révolu, lui semble-t-il, surtout depuis qu'il se trouve là, loin de tout ce qu'il a toujours connu.

Concernant ces foutus hybrides qu'il hait plus que tout, il lui a toujours sembler qu'ils ne devaient pas avoir d'autre place qu'à ses pieds. Ils sont les seules choses qu'il peut détruire sans remord, les seules choses qu'il peut dominer. Ces idiots se croient plus forts que lui parce qu'ils ont crocs, griffes, poisons ou ailes ? Il leur prouvera qu'ils ont tort. Il a quelque chose que le rend bien supérieur à eux... Il possède du sang humain.

Histoire
L'hiver de l'année 5004 fut particulièrement rude, notamment pour la grande famille de Montrouge. Leur domaine étant légèrement excentré par rapport à la capitale, les habitants du manoir familial durent se serrer les coudes, tous autant qu'ils sont. C'est peut-être le froid ou cette ambiance chaleureuse qui poussa le maître de maison à s'accoupler avec une hybride, ou bien est-ce simplement la sensation de pouvoir que cela lui procurait. Qui sait ?
Toujours est-il que tout acte a des conséquences et ces dernières se matérialisèrent sous la forme d'un ventre rond et d'une angoisse savamment dissimulée chez le maître de maison. Bien sûr, sa femme était au courant et si elle ne cautionnait pas un tel union, elle ne souhaitait pas risquer la réputation de la maison de la sorte. L'on songea a tuer l'enfant, dans un premier temps et puis, au final, les parents Montrouge décidèrent que cacher son ascendant – si celui ne se révélait pas prédominant – leur semblait plus judicieux que de risquer un scandale.

Et quelle heureuse nouvelle lorsqu'au Printemps 5005 l'on  constata la naissance d'un jeune presque humain. Oui, car l'hybride donna naissance à un bébé en tout point d'apparence humaine. On rendit donc officielle la naissance de l'enfant, laissant entendre qu'il s'agissait d'un bâtard tout en cachant ses origines métis. Ainsi, Venceslas fut-il élevé parmi les autres enfants de son père, par une nourrice qui n'était autre que sa mère biologique, prétextant qu'après une fausse-couche il lui restait du lait à donner. Cette dernière eut interdiction d'évoquer ne serait-ce que les origines du rouquin et ils furent séparés dès que la puberté du bâtard commença.

Fils illégitime, donc, ignorant tout de ses origines réelles, Venceslas grandit dans une mentalité très tranchée. Son père considérait les hybrides au mieux comme des jouer et au pire comme des outils tandis que la femme de ce dernier les voyait comme des parasites qu'elle refusait d'approcher. Venceslas, donc, ne se forgea guère une opinion positive sur ces créatures et n'hésita pas à faire preuve de cruauté gratuite à leur égard.

Il étudia directement chez lui, avec des précepteurs et puis, on lui enseigna surtout l'art de la guerre. Le but n'était pas d'en fait un lettré, un savant ou un riche héritier mais une arme, tout bonnement. Un mercenaire pour la solde de son père.

S'il ne vécu pas très bien le fait d'être continuellement écarté de la scène principale et moqué par son entourage de part son ascendance, il s'appliqua tout de même dans ses études et à l'âge de 15 ans, on lui fit cesser. Il ne fallait pas qu'il s'instruise trop, non plus, de peur qu'une volonté de pouvoir le pousse aux magouilles dont seuls les héritiers officiels avaient le droit.
Il rejoint dans un premier temps la garde de son père, apprenant les ficelles du métier, l'art de se battre. Et puis, une fois plus âgé, il devint son garde du corps personnel. Mais vers 5030, lorsqu'il eut environ 25 ans, les hybrides rebelles commencèrent à se multiplier et il y en eut également sur la propriété des Montrouge.
Les Montrouge, d'ailleurs, dont la principale source de revenue était les nombreux champs qu'ils possédaient et faisait cultiver par des hybrides. Hybrides qui commençaient peu à peu à fuir.

Alors Venceslas fut chargé de part sa propre initiative de retrouver ces hybrides là et grâce à son père il prit une nouvelle casquette : celle de Traqueur.
Le gosse de noble se mit en chasse, armé d'un chien – compagnon qu'il adorait – et se fit une vocation de rattraper les hybrides en fuite. Il aimait ça, la peur qu'il ressentait chez eux, l'adrénaline de la traque. Et puis, personne ne lui interdisait de s'amuser un peu avec ces fuyards lorsqu'il les attrapait. Personne ne le savait, de toute façon.
Un métier qui lui permettait donc de s'épanouir pleinement dans sa frustration.

En 5039, la Reine Hedda commença à se montrer de plus en plus conciliante envers les hybrides. Les Montrouges sentaient bien qu'elle tendait de plus en plus vers une abolition de l'esclavage et ils n'appréciaient pas cela. Ils ne s'opposèrent pas directement à la Reine, mais ils montraient tout de même leur mécontentement.

Malheureusement, Venceslas ne put pas assister au discours émit par la Reine qui revenait sur sa politique actuelle. Dommage, cela lui aurait beaucoup plus.
Venceslas était déjà partit à ce moment là. Partit dans une chasse bien plus importante que les précédentes car ce jour là, ce fut sa nourrice qui s'enfuit. S'il n'avait pas conscience de la réalité de leur lien, elle était de même l'une des rares hybrides qu'il appréciait.

Alors, une chasse très, très longue débuta. Il la poursuivit à travers le continent entiers, suivant sa trace jusque dans les terres de l'Est.
Un Est sauvage et dangereux, oui, mais un Est accessible tout de même. Il débaucha un équipage qu'il paya grassement pour lui faire la traverser. Et puis, le bateau fut abordés aux larges des côtes sauvages, il fit naufrage et Venceslas fut capturé.

Il ne sait pas quelle fut la route qu'on lui fit prendre, ni même le sort que l'on réserva à son compagnon canin qui avait également survécu. Il fut emmené, on lui apprit à vivre dans ce nouveau village du nom de Hybii peuplé d'hybride essentiellement et puis, on lui fit comprendre qu'à partir de maintenant, les rôles avaient été inversés. C'était lui, l'esclave, c'était lui que l'on allait posséder.

Si Venceslas met du temps à se faire à cette nouvelle vie, s'il se montre rétif, il n'en reste pas moins globalement docile pour le moment. Il sait ce qu'il risque pour avoir administrer lui même les punitions à ses propres esclaves en se montrant trop outrecuidant. Bien sûr, parfois le naturel revient et il se montre provocateur ou méprisant, mais il préfère attendre en silence l'occasion de s'enfuir.