La tête dans les nuages [Finito']

Signes distinctifs
- À les oreilles les plus mignonnes au monde.
- Est très grand.
- Porte des tenues de cérémonies amples, douces et luxueuses.
- Fume beaucoup et ne marche pas droit.
- Parle et rigole fortement
- Il se maquille souvent le visage.
- Ses bois sont d'une forme qui peut déranger les amateurs de symétries.
- A tendance à injurier en privée.
- Son tatouage d'esclave est caché sous ses manches.

Santé générale
Vous savez il y a parfois des situations brûlantes d'étonnement. Et la santé de sa sainteté en est une. Kierain pisse bleu. Son corps est entièrement foutu en l'air et détraqué par la prise de drogue dont il est entièrement dépendant et ce depuis très jeune. C'est de l'ordre du miracle que l'hybride puisse se lever chaque matin et qu'il puisse accomplir les fonctions motrices basiques de tout un chacun. Peut être est ce sa constitution animale qui lui permet un seuil de tolérance plus élevé que la moyenne. Si pour les croyants les plus simples c'est la nature divine de Kierain qui souffle la vie au corps jusqu'à sa mort physique. C'est bel et bien tout un dispositif de soin et de contrôle régulier qui permet à l'hybride de rester en équilibre sur le fil rouge. S'il a comprit qu'à sa mort les grands prêtres et prêtresses lui trouveront un remplaçant, on se garde bien de lui dire qu'à chaque nouvelle année de vie pour le corps de Kierain, un nouveau jeune hybride Cerf de 3 ans obligatoirement est sélectionné selon des critères précis dans le plus grand secret, en prévision de sa mort.

Physique
Relevez la tête pendant votre prosternation et vous vous rendrez compte à quel point le regard de sa sainteté est immensément haut. C'est un peu comme si on avait fait un grand bonhomme de neige avec en son sommet deux branches épaisses courbée. La créature a l'air plutôt épaisse mais que neni elle est soigneusement enveloppée dans de nombreuses couches de tissus qui forment une parure céleste souple et agile. Tentez d'y introduire un bâton entre les interstices du vêtement et vous remarquerez que le cadeau si bien emballé n'est pas bien épais. Cela est sûrement symptomatique de sa santé misérable. Pourtant au temple quand on est un dieu on mange plutôt bien, ce n'est pas comme si les offrandes manquaient. Si vous êtes un acharné de la prière au temple et que vous avez la chance de croiser sa sainteté vous aurez remarquer que les beaux costumes soyeux sont souvent de couleurs très claires et de couleurs froides. Le blanc étant la nuance qu'il préfère vous aurez vite fait d'avoir les la vision saturée. Ce n'est pas seulement ses vêtements qui sont blancs mais sa peau est également d'une pâleur cadavérique accentuée par le maquillage. Mais ce n'est pas un cerf c'est un mouton ?! Une chèvre peut être !? Seulement voilà quelque chose vous obsède... C'est quoi ces petits yeux tout fermés là. On dirait presque qu'il ne vous regarde pas. Vous discerne à peine une couleur terne oscillant entre le vert, le bleu et le gris. D'autant plus que les vaisseaux sanguins entourant le sclérotique sont éclatés. Finalement vous êtes bien content de ne pas en voir plus que cela. La surprise étant que ce regard étrange et mystérieux est maintenu par des sourcils épilés et maquillés de manière très peu conventionnelle. Comme s'il s'agissait d'une goûte d'encre. Ses lèvres sont parfois maquillés et parfois non.
Il vous semble qu'il arrive au dieu cerf de tituber ou de marcher de façon peu habile. Surtout quand il crache cette fumée mauve depuis sa pipe. Rien que l'odeur vous retourne la tête.

Caractère
Kierain est une personne anxieuse et nerveuse à cause de la dissonance qu'il subit. Perdu entre ce qu'il est et ce qu'on lui demande d'être. Mais il n'a pas toujours été comme ça et il n'est pas que ça.
Au demeurant Kierain suit ses envies sans y mettre de barrières, s'il souhaite agir de telle ou telle manière. Il le fait car ça lui plaît.
Jouer avec l'autorité est ce qui pimente son quotidien. Se battre s'il le peut, injurier et ce qui est tabou pour Kierain le dieu des cycles qui guide les Hommes l'amuse.
Il essaye d'être attentif et de répondre aux exigences du temple du mieux que sa mauvaise foi lui permet mais il semble prendre les problèmes avec beaucoup de légèreté. Il ne pourrait pas comprendre la maltraitance qu'un hybride subit car lui même ne l'a jamais vécu. Il est entièrement bercer des illusions de son statut privilégier. Souvent moqueur, il se moque bien souvent de l'attitude pédante de bons nombre de nobles sans se rendre compte qu'il reproduit le schéma de domination symbolique à son échelle. L'assurance et la prestance qu'il peut dégager est aussi proportionnelle à sa fragilité, il est un dieu qu'on ne doit pas reprendre que quand cela l'arrange mais en vérité, il cherche l'adversité qu'on lui rabaisse le caquet. Ça le fait sentir mortel, qu'il n'est pas réduit à ce qu'on a décidé qu'il devrait être.
Il est assez spontané vivant au jour le jour. Il n'en ai qu'au prémice de ses réflexions sur qui il est. Il ne s'est pas trouver de nom et ne se pose pas la question toutefois il jubile le soir dans son lit à baldaquin qu'un jour une personne ne sache pas qu'il est Kierain. C'est un peu effrayant aussi d' une certaine façon... Que de contradictions !

Histoire
Kierain est mort. Vive Kierain.

La cérémonie fut longue en cette nuit d'automne.
Le temple était ouvert à tous jusqu'à l'aube, un festin avait été organisé par le clergé.
De longues tables étaient dressés dans la cours du temple où la population qui avait daigner faire le trajet se restaurait après un périple long et fastidieux à travers les terres. Les jeunes novices déboulaient entre la cour et le bâtiment apportant moult vivres et boissons.
Les grands prêtres se trouvaient dans la salle commune à l'écart de la foule avec les invités prestigieux. Ils devaient sûrement discuter des mondanités de la cour. Certains cherchaient, pour les plus plus curieux à glaner des informations sur le petit nouveau hybride qui avait été choisit et qui attendait à ce moment dans une antichambre où il était soigneusement habillé paré de dorures et de la longue, pourtant trop courte pour lui. Robe d'investiture.
Les nobles jetèrent un dernier coup d'œil à la dépouille de Kierain. Celui-ci était assez âgé et relativement apprécier de la population.
On entendit au loin le son du cor des prêtres de Deana qui annoncèrent leur arriver. S'ils séjournent eux aussi au temple. Ils sont prier de le quitter quelques temps avant la cérémonie pour entamer la marche de Deana. Un rituel symbolisant le périple vers la terre promise et la réunion des deux amants.
Le cortège de prêtre s'avança tandis que les novices firent sortir le grand berceau de bois dans lequel était entreposé la dépouille de l'ancien Kierain. Entre les bras raidit par la mort se trouvait le nouveau cervidé de trois ans. Blanc comme neige et perdu à travers tout ces artifices. Le silence régnait. A tour de rôle chaque prêtre de Deana posèrent le baiser de la chance sur le front des deux êtres. L'un servirait à accompagné la vie du nouveau seigneur, tandis que l'autre sa mort. Vint ensuite le tour des prêtres de Kierain qui lui soufflèrent un a un dessus pour finaliser la passation et le nouveau cycle. Habituellement c'était un grand prêtre ou une grande prêtresse qui devait montrer le nouveau Kierain à la foule. Mais celui-ci était particulièrement grand et vif pour un enfant de 3 ans. Un prêtre assez costaud avait été sélectionner pour effectuer cette tâche si importante. Ce n'est pas que les grands prêtres et prêtresses ne pouvaient pas le faire, mais l'enfant devait absolument ne pas bouger pendant la levée. C'était signe de mauvais augure. Le prêtre le prit donc et le contraint de ses mains à une position immobile. On avait au préalable indiquer à l'enfant de ne pas bouger   mais deux précautions valaient mieux qu'une. Le prêtre souleva l'enfant et le présenta à la foule silencieuse qui se prosterna au fur et à mesure.
Seulement voilà l'enfant bailla très fort et toutes les oreilles et les corps de l' assemblée trésaillirent.

L'enfance sacrée du jeune dieu fut tumultueuse.
Si les prêtres avaient sélectionner Kierain pour sa grande taille et sa ressemblance avec la représentation de l'entité. Être dieu sur terre n'est pas chose simple. On pourrait facilement se laisser croire que l'on peut faire ce que l'on veut. Mais Kierain est contraint par une éducation stricte. Correspondre à Kierain et à la représentation que le monde mortel se fait de lui. Or le problème étant que Dieu ne se bat pas avec les hybrides qui lui font des remarques sur son physique. Dieu ne fait pas des catapultes avec sa cuillère et son morceau de pain. Dieu ne râle pas. Dieu ne rate pas les rituels du matin car il dort. Dieu ne fait pas la sieste sur le toit du temple. Dieu ne fait pas la grimace aux prêtres derrière leurs dos. Dieu ne sort pas du temple sans être accompagner. Dieu n'insulte personne.

Les prêtres de Kierain n'en pouvaient plus. L'hybride était ingérable. La seule solution qu'ils trouvèrent fut d'au fur et à mesure augmenter les doses de drogue que l'on glissait secrètement dans sa nourriture.

"Comment ?! La chose à cornes ne fait pas le Kierain !? Kierain s'imposerait à la chose a cornes et par la force s'il le faut."

L'agacement était tel que secrètement dans le murmure des mots qui ne sont jamais public car dangereux pour les personnes qui les prononcent se dévoilaient. Ce n'était plus..."Kierain". C'était "l'hybride" qui résonnait dans les échanges de fond de couloir. Personne ne se souciait de son nom de naissance de toute manière. Il n'avait été écrit dans aucun registre et n'avait jamais été donner à l'intéresser. Son existence avait complètement été effacer. C'est un processus pourtant habituel afin de rendre malléable la personnalité et les sentiments des hybrides qui se succèdent afin de correspondre à celle du dieu. Les questions identitaires s'estompent vite quand on se rend compte de l'incroyable train de vie dont dispose Kierain dans son temple. Seulement voilà. Le nouveau Kierain ne s'est jamais modérer. Il a toujours virevolter dans tout le temple avec sa bêtise et son brin rebel non conscientisé.
Pour autant il ne s'était jamais poser de question sur son existence. Dieu était seulement un peu capricieux.
Les prises de drogues inconscientes s'effectuaient à un rythme plus régulier. En plein tripe il se sentait devenir différent. Les ordres des prêtres raisonnaient plusieurs fois dans son cerveau. Il commençait petit à petit à mesurer ces mots. Peut être était il trop défoncer pour agir normalement mais ses changements l'obsédaient. C'était comme si une laisse invisible le guidait tranquillement là où on souhaitait l'amener. Si auparavant les consultations des pèlerins qui venaient le voir l'important guère. Il se prit au jeu d'écouter. D'en parler aux prêtres de se faire conseiller et de ressentir la faiblesse et les défauts de son corps de chaire. Le doute s'était installer. Il n'était peut être pas dieu. Pour autant l'autorité cléricale semblait satisfaite de son nouveau tempérament plus attentif, plus grave. On cessa de dire qu'il n'était que l'hybride du temple et c'était terriblement effrayant, sentir n'être qu'un outil appâté par le faste d'une vie de rêve. La dissonance n'en était que plus grande. Qui était-il ? Un prisonnier dont l'identité s'efface.
À qui en parler ? Avec qui se confier ? À 25 ans maintenant Kierain n'avait toujours pas trouver de réponses à ces questions. Si la drogue contraignante est dorénavant plus utiliser comme moyen de coercition mais comme un soulagement à son addiction, le trouble demeure